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Historique de l’éducation

Birkama fait partie des premiers villages du Balantcounda et de la Casamance en général à accueillir des écoles française et coranique. La première école française fut créée en 1958 et avait comme premier directeur Cabriel Coudiaby. De cette date à nos jours, des générations d’élèves de Birkama et des villages voisins occupant aujourd’hui des postes stratégiques dans l’administration sénégalaise se sont illustrés de part leurs résultats durant tous leurs cursus scolaires et universitaires.

Cette école était à l’époque l’une des plus courtisées de la localité à cause de ses résultats satisfaisants aux examens. En effet, beaucoup de parents des villages voisins et de l’autre coté de la rive du fleuve Casamance y envoyaient leurs enfants. Cette école a vu aussi le passage d’éminents enseignants dont certains, au delà de l’école participaient à l’animation des activités sportives, culturelles et économiques du village.

L »ecole coranique, quant à elle, fut créée un an après la création de l’école française. Elle a aussi rayonné dans le Balantacounda. D’illustres islamologues qui travaillent aujourd’hui pour la bonne cause de l’islam en Casamance furent formés dans cette école. Aujourd’hui construite et équipée par des partenaires françaises, elle est érigée en Dahra moderne à partir de cette année 2020.

La décennie des années 2000 était un tournent déterminant dans le secteur de l’éducation à Birkama. Trois écoles de cycles différents furent créées. En 2003, l’école 2 fit ses beaux jours. Elle sera suivie du Collège d’Enseignement Moyen en 2005 et du préscolaire en 2008.
La Carte Scolaire de Birkama

Comme nous venons de le mentionner précédemment, la carte scolaire de Birkama  s’est considérablement élargie dans la  décennie des années 2000 avec la création de trois établissements de cycles différents. Ceci a eu un impact positif sur la population scolaire du village qui a connu un boom pendant ces années. A cela s’ajoute, la prise de conscience générale des parents. En effet, l’éducation universelle est devenue une réalité à Birkama. Chaque parent qu’il soit  intellectuel ou analphabète sait bien qu’à la naissance d’un enfant, qu’il a le devoir moral de le déclarer à l’état civil et de l’envoyer à l’école française ou coranique dès l’âge de 4ans. Cette prise de conscience générale est l’un facteur remarquable qui a abouti à la croissance exponentielle de la population scolaire de Birkama depuis plus d’une décennie.

L’école élémentaire 1 qui avait depuis des années six classes pédagogiques  compte aujourd’hui 12 avec un effectif de 479 élèves contre 9 classes pédagogiques à l’école 2 pour un effectif de 266 élèves. Le préscolaire comporte trois sections et compte 103 enfants. Le collège compte 11 classes pédagogiques qui globalisent 507 élèves.

Quant à l’école arabe, elle compte 3 classes divisée en deux cycles ; un cycle arabe qui totalise 64 èlèves et un cycle Franco arabe qui a 189 élèves.


Grace à la détermination des parents et des différentes équipes pédagogiques, ces écoles font des résultats très satisfaisants aux examens de fin d’années avec des taux de réussite dépassant de loin les 50%. A l’élémentaire, le taux de réussite à l’entrée en sixième et CFEE varie entre 80 et 85% dans ces cinq dernières années. Au BFEM, il est compris entre 90 et 100%. Toute fois, on note un faible taux de réussite au Baccalauréat (moins de 20%) des élèves du village qui font principalement leur cycle secondaire au Lycée de Goudomp.


Les contraintes
Birkama fait face à d’ènormes contraintes dans le secteur de l’éducation en dépit de tous ces atouts pré cités. Bien qu’ayant atteint le pari de l’éducation universel, le maintien des élèves à l’école surtout la gente féminine est une véritable problématique. En fait, beaucoup de filles et garçons ne parviennent pas à parachever leur cursus scolaire. Bon nombre d’entre eux abandonnent progressivement dans les différents cycles. Cette déperdition est surtout visible dans le cycle secondaire. Cela peut se justifier par le manque de lycée dans le village car les élèves marchent 5 kilomètres aller et retour pour le chemin du lycée de Goudomp. Certains sont obligés de quitter le village pour aller étudier dans les autres villages de la localité.


La déperdition scolaire peut s’expliquer par d’autres facteurs chez les filles aussi bien que chez les garçons. Concernant les filles, elle est entre autre liée aux grossesses précoces, à la pauvreté, au phénomène abusif des vacances à Dakar. En fait, certaines filles, à force d’aller passer chaque année les grandes vacances à Dakar finissent par y rester définitivement.


Pour les garçons, les raisons de leur déperdition sont principalement liées à la pauvreté et au désengagement des parents. Certains d’entre eux s’auto prennent en charge pour assurer les frais de leur scolarité. Ceux qui sont exclus de l’école public tentent avec les moyens du bord l’école privée, toutefois ils finissent par abandonner car ne pouvant plus supporter le coût.
La traite des noix d’anacardes et la cueillette des mangues et oranges bien qu’étant les principaux leviers économiques du village constituent une contrainte majeure pour le secteur de l’éducation. En fait, les absences répétées qui aboutissent aux abandons sont monnaies courantes pendant ces périodes de traite.
Le manque d’infrastructures scolaires de qualité constitue aussi un véritable goulot d’étranglement pour le système éducatif à Birkama. En fait, les écoles notamment le Collège d’Enseignement Moyen qui est sans clôture est en état avancé de délabrement. Les toitures des salles de classe sont défaillantes, suintent pendant l’hivernage et laissent pénétrer le soleil en pleines heures de cours. Le matériel didactique est aussi quasi inexistant. Le collège fait de plus en plus face à un manque criard de professeurs. Chaque année, des professeurs sont affectés et trouvent difficilement de remplaçants. Ceci entraine les mouvements d’humeurs des élèves en début d’année scolaire.


A l’élémentaire, des salles de classe sont toujours en abris provisoires à l’école 2 qui est aussi sans clôture. L’école arabe, bien qu’ayant quatre nouvelles salles de classe flambant neuf ne possède toujours pas de clôture et de matériels didactiques. Il continue à être réceptif d’enfants qui quittent le système arabisant vers celui français parce que n’ayant pas de continuité.


Les défis
Les défis de l’éducation à Birkama sont énormes et sont pour la plupart les réponses aux différentes contraintes soulevées. Ils sont entre autres :
✓ La sensibilisation des parents pour le maintien des élèves à l’école notamment les filles et la lutte contre les grossesses précoces. Pour réussir ce pari, nous appelons les partenaires qui s’activent dans ce sens, les bureaux genres des différents services de l’administration à apporter des réponses adéquates.
✓ La lutte contre la pauvreté. Le village possède des potentielles économiques. Il suffit de les exploiter rationnellement et au bénéfice de la population pour que les parents puissent répondre au besoin de l’éducation de leurs enfants.


✓ La construction de nouvelles salles de classe, de clôture au collège et son érection en lycée mixte.
✓ L’octroie de bourses scolaires aux filles démunis et l’organisation de concours Miss Maths.
✓ La création d’un lycée d’excellence à l’mage de celui de Diourbel dans la région de naturelle de la Casamance.
✓ L’équipement en matériel didactique de toutes les écoles du village.
✓ La création et l’équipement d’un centre de lecture.
✓ La création de centre de formation (CPF) dans le département pour permettre l’insertion des filles qui abandonnent les études au collège et lycée.
✓ La continuité de l’école arabe (création d’un collège et lycée franco arabe dans la zone)

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